Au cours d'un repas avec ses apôtres, Jésus se donne, corps et sang, dans du pain et du vin. Miracle de l'Eucharistie, miracle perpétuellement présent, miracle qu'il nous donne jusqu'à la fin des temps.
Après ce don extraordinaire de lui-même, Jésus se rend au Jardin des Oliviers ; c'était son habitude, nous dit saint Luc. Il sait ce qui va lui arriver, il est angoissé. Il s'écarte de ses apôtres, et il prie son Père : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant que soit faite non pas ma volonté, mais la tienne. » (Luc, chap. 22, v. 42) L'évangéliste Luc est le seul à rapporter l'apparition d'un ange : « Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. » (Verset 43). Le Père a envoyé son messager pour fortifier son Fils dans cette douloureuse épreuve. La prière de Jésus se fait encore plus forte : « Entré en agonie, Jésus priait avec plus d'insistance, et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient sur la terre. » (Verset 44)
Jésus ne demande plus à son Père d'éloigner cette mort qui l'attend ; saint Matthieu écrit : « De nouveau, il s'éloigna et pria, pour la deuxième fois ; il disait : « Mon Père, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! » (Mat, chap. 26, v. 42)
Après cette prière, les soldats arrivent et arrêtent Jésus.
« Seigneur Jésus, que se serait-il passé si, ce soir-là, tu t'étais dérobé ? Cette question est un non-sens, quand on pense à l'union intime qu'il y a toujours eu entre ton Père et toi ; mais posons-la tout de même : si tu avais refusé le supplice, Seigneur, nous n'aurions pas l'Esprit Saint, la sainte Église catholique, la communion des saints, la rémission des péchés, la résurrection de la chair ni la vie éternelle. (Cf. le Symbole des Apôtres, dernier paragraphe).
Prière
Seigneur Jésus, je cherche tout ce que je dois à ton sacrifice : de ma naissance jusqu'après ma mort, dans ma vie spirituelle et matérielle. Merci, Seigneur !
