Quand j'étais enfant, nous faisions tous les soirs la prière en famille. Un rendez-vous incontournable où j'ai appris, avec mes frères et sœurs, à remercier Dieu pour la journée écoulée, à demander pardon et à me familiariser avec la Parole de Dieu. Aujourd'hui, je suis devenu père à mon tour. Le soir venu, je m'agenouille devant Jésus, aux côtés de ma femme et de mes enfants ; nous lui remettons nos joies, nos peines et nos faiblesses.
J'ignore si plus tard nos enfants garderont la foi. Je l'espère, mais cela ne m'appartient pas. Ce qui m'appartient, en revanche, c'est de leur montrer la voie et de prier pour eux.
« Oui, la prière de l'enfant est une prière d'émerveillement devant tout ce qu'il perçoit comme étant son univers visible et invisible ; c'est une prière d'action de grâce et de gratitude. C'est une prière dans laquelle son amour pour Dieu s'exprime à travers son amour pour ses parents, auxquels il doit tout. » (Mgr Roland Minnerath, archevêque de Dijon – Église en Côte d'Or – déc. 2018)
Mais attention, dire la prière en famille, le Bénédicité avant les repas et aller à la messe chaque dimanche résonnent comme des cymbales, s'il n'y a pas l'amour, dirait saint Paul (Cf 1ère Lettre de saint Paul aux Corinthiens, chap. 13, 1er verset). L'enfant doit sentir chez ses parents la joie d'aimer Jésus et d'être aimé par lui. L'atmosphère familiale doit être heureuse et chaleureuse : on loue le Seigneur pour les bons moments, et on lui confie les mauvais ; on prie les uns pour les autres. Ce climat d'amour est vrai aussi pour les groupes en Église : Éveil à la foi, caté, patronage (là où il existe). C'est ce climat-là qui est fertilisant pour la foi de l'enfant.
Prière
Seigneur, donne aux parents la grâce de savoir te faire connaître à leurs enfants, et de leur apprendre à t'aimer comme on aime un ami.
